Près d’une quarantaine de journalistes ont eu l’occasion d’échanger avec le nouveau PDG de l’Ademe, Boris Ravignon, le 8 mars 2023. A l’initiative de l’AJDE et de l’AJE, cette rencontre a permis une première prise de contact sur divers sujets : l’économie circulaire, l’étiquetage environnemental, la rénovation des bâtiments, la chaleur renouvelable ou encore le Fonds Vert. Boris Ravignon a rappelé que l’Ademe peut lever 4,2 milliards d’euros pour soutenir et financer des projets, en particulier dans l’industrie. Mais pour être à la hauteur des enjeux en termes d’expertise et d’aide à l’action, il a reconnu que les moyens humains de l’Agence mériteraient d’être renforcés. « L’Ademe continuera d’éclairer les choix de société avec ses analyses prospectives » a jouté le PDG, toujours maire de Charleville Mézières et président d’Ardennes métropole.

Nous, associations de journalistes, demandons à bénéficier à nouveau de conférences de presse ministérielles en présentiel ; en maintenant la possibilité de les suivre à distance pour celles et ceux qui ne peuvent se déplacer.

Ces trois dernières années, les journalistes sont conviés à des points presse qui, dans la majorité des cas, prennent la forme d’un briefing en télé-conférence, assorti d’une boucle de discussion WhatsApp. Ce modèle avait tout son sens durant la crise sanitaire, il n’est aujourd’hui plus justifié. Pire, dans certains cas, il ne nous permet plus d’exercer notre travail dans de bonnes conditions et d’informer au mieux nos lecteurs, notamment parce que le temps de question-réponse est insuffisant, voire inexistant. Et quand il est prévu, les échanges sont souvent confus, entre des boucles WhatsApp surchargées et des bugs techniques.

La multiplication de briefings en télé-conférence crée par ailleurs une distorsion de concurrence entre les médias nationaux les plus réputés, et les autres. Des médias « moins importants » ont ainsi, depuis près de trois ans, beaucoup moins accès aux locaux des ministères où ils pourraient rencontrer les décideurs publics et leur poser des questions directement. Est-ce normal ?

Nous souhaitons ainsi rappeler ce qui était une évidence avant la crise sanitaire : rien ne remplace les conférences de presse en présentiel (en gardant la visioconférence pour des consœurs et confrères/ éloigné(e)s, nous y tenons). Cela nous paraît indispensable pour acquérir la meilleure compréhension possible des sujets qui nous sont présentés, obtenir toutes les informations dont nous avons besoin en échangeant avec les personnes présentes.

L’ensemble des journalistes, quel que soit leur média, doivent être en mesure de réaliser leur travail dans les meilleures conditions et in fine d’informer leurs lecteurs/auditeurs le plus précisément possible, dans l’intérêt de tous.

Signataires :

Pierre Pichère, président de l’Association des journalistes de la construction et des activités de la maison (Ajcam)

Stéphane Signoret, président de l’Association des journalistes de l’énergie (AJDE)

Valéry Laramée de Tannenberg, président de l’Association des journalistes de l’environnement (AJE)

Olivier Delahaye, président de l’Association des journalistes de l’habitat et de la ville (Ajibat)

Retrouvez notre tribune commune.

Webinaire organisé le 3 février.

Décryptage du MACF avec Anna Creti, professeure titulaire à l’université Paris Dauphine et directrice de la Chaire Economie du climat, et Marc Baudry, professeur des universités et responsable du pôle « tarification du CO2 et innovation carbone » à la Chaire Economie du climat.

Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) est annoncé comme une des grandes nouveautés du paquet Fit for 55 de la Commission européenne. Pour en décrypter les origines et la mise en œuvre, Anna Creti et Marc Baudry ont rappelé les contraintes pesant sur le système de quotas carbones EU-ETS, notamment les risques de délocalisation liés à la concurrence internationale, et expliquer en quoi le MACF pourrait y remédier. Ils ont également détaillé pourquoi et comment certains secteurs (aluminium, sidérurgie, ciment, engrais, etc.) vont être concernés dès la phase transitoire de ce nouveau mécanisme.

La nouvelle présidente de la Commission de régulation de l’énergie, Emmanuelle Wargon, a rencontré les journalistes de l’AJDE le 6 décembre 2022. En compagnie de Dominique Jamme, directeur général des services de la CRE et conseiller de la présidente, elle a pu développer les points d’actualités. La tension sur les marchés de l’énergie est un sujet d’ampleur qui nécessite de travailler au niveau européen comme national. Cela implique d’imaginer des évolutions du market design, de trouver une solution à la fin de l’Arenh, d’assainir le débat sur la rente infra-marginale des producteurs, de pousser à la sécurisation des prix de long terme (par exemple avec les PPA), etc. Emmanuelle Wargon a aussi précisé que ses équipes s’étoffaient pour gérer le bouclier tarifaire décidé par le Gouvernement. Sans remettre en cause la concurrence sur le marché de la fourniture d’énergie, elle a indiqué que les contraintes actuelles allaient peut-être assainir les mauvaises pratiques ; d’ailleurs, la CRE mène une demi-douzaine d’enquêtes sur des fournisseurs.

Rendez-vous habituel pour les membres de l’AJDE avec le président du Directoire de RTE ce 26 octobre 2022. De manière informelle, Xavier Piechaczyk aborde les sujets d’actualité du gestionnaire du réseau de transport d’électricité. Le passage de l’hiver et la mise à jour des prévisions de RTE sont sur la table, mais pas seulement. Le niveau des mouvements sociaux dans les IEG est évoqué, ainsi que la hausse des prix lors des derniers appels d’offres pour les réserves primaires. Le président en profite également pour donner son point de vue sur les interactions entre pays européens, et sur le développement des énergies renouvelables en France.

Le 1er mars, les journalistes de l’AJDE ont rencontré pendant plus de deux heures, au Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, Agnès Pannier-Runacher. L’occasion pour la ministre de revenir sur la stratégie énergétique française notamment à travers la question de l’hydrogène, d’évoquer la stratégie de décarbonation de l’industrie française mais aussi la politique gouvernementale de réindustrialisation sur les territoires. Dans une actualité dominée par la guerre en Ukraine et une haute volatilité des prix sur le marché mondial de l’énergie, la ministre a détaillé les mesures et les aides mises en place par le Gouvernement pour accompagner les filières stratégiques à faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Enfin Agnès Pannier-Runacher est revenue sur les enjeux de la présidence française de l’Union européenne et les grands dossiers poussés par Paris dont le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières.